Nous descendons de ceux qui, un jour, ont décidé de donner la vie à leur union. Moi, je suis le produit de Maria del Carmen au sang chaud, et de Kuno, au sang froid. Espagne d'un côté, Castille franquiste et militaire, soleil et sourires. Suisse de l'autre côté, Thurgovie sereine et paisible, pauvre mais bien organisée. Que l'on multiplie l'un et l'autre dans une équation d'amour partagé, et l'on se retrouve de l'autre côté de l'Atlantique avec un bébé né sous les Tropiques à 11h55. Deuxième dans la lignée, je suis le reflet de mes parents dans les valeurs qu'ils m'ont transmises, dans les leçons que j'ai eues à leur contact, dans le respect et l'amour qu'ils ont sans relâche montré. Les remercier tient du pari perdu d'avance, ne sachant pas par quel bout commencer et surtout par quel bout finir. Vous, papa et maman qui lisez ces lignes dans une langue qui n'est pas la vôtre, sachez que je suis fier de vous, ensemble et séparément. J'admire la force qui vous a poussé à vous dépasser constamment et dans toutes les circonstances, et je suis content d'avoir fait partie d'un voyage que vous m'avez offert à ma naissance. Toutes les blessures et les écorchures que je me suis faites m'ont rendu plus grand grâce à votre compréhension et votre intelligence. Vous n'êtes pas parfaits et je ne lui suis pas non plus, mais continuons à nous aimer dans nos défauts et failles; la vie aura bientôt fait de nous séparer, j'en suis conscient, et d'ici là, prenez-moi par la main et regardez l'enfant qui a grandi grâce à vous. Il vous en remercie en un mot: merci.
Saturday, June 17, 2006
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