Wednesday, June 21, 2006

Solstice

J'ai compté en cette journée plus de minutes que d'habitude...elles se sont suivies, l'une derrière l'autre, infatigables dans leur devoir de ciseler la journée en de fines particules de temps. Ce 21 juin est l'apogée de cet empilement minutieux de miettes de lumière, et j'observe qu'autour de moi tout semble atteindre le sommet de sa beauté sous les rayons de soleil. Mon monde s'habille de reflets plus vifs, de couleurs plus longues, de formes plus sonores, comme si le moindre recoin d'espace mettait ses habits de fête pour célébrer la journée la plus claire de l'année. Je me retrouve sur le lac Léman, au milieu d'un tableau grandeur nature qui brille des premières couleurs de l'été, celles qui naissent du ballet de la Terre autour du Soleil, l'échine courbée au maximum en ce jour particulier, faisant une révérence prolongée devant sa source de vie. La tension fragile entre les deux astres, moment de douceur maximale entre le feu et la terre, inaugure la saison de la lenteur sous la chaleur, de la douceur dans la pesanteur, de la légereté sur les corps. Mes pieds touchent l'eau douce du lac au rythme des mouvements de hanche du petit voilier. Je suis le lac, je suis les montagnes, je suis la voile qui gonfle et je suis du regard les autres passagers de cette escapade. La soirée est douce, parfaite en leur compagnie. Je pense à celui qui pourrait me tenir la main, à celui qui pourrait me chuchoter à l'oreille "regarde, les grains de lumière disparaissent à l'horizon, ils reviendront demain éclairer ton sourire".

Sunday, June 18, 2006

§ La perplexité est le début de la connaissance - Khalil Gibran

Saturday, June 17, 2006

ReGénérations

Nous descendons de ceux qui, un jour, ont décidé de donner la vie à leur union. Moi, je suis le produit de Maria del Carmen au sang chaud, et de Kuno, au sang froid. Espagne d'un côté, Castille franquiste et militaire, soleil et sourires. Suisse de l'autre côté, Thurgovie sereine et paisible, pauvre mais bien organisée. Que l'on multiplie l'un et l'autre dans une équation d'amour partagé, et l'on se retrouve de l'autre côté de l'Atlantique avec un bébé né sous les Tropiques à 11h55. Deuxième dans la lignée, je suis le reflet de mes parents dans les valeurs qu'ils m'ont transmises, dans les leçons que j'ai eues à leur contact, dans le respect et l'amour qu'ils ont sans relâche montré. Les remercier tient du pari perdu d'avance, ne sachant pas par quel bout commencer et surtout par quel bout finir. Vous, papa et maman qui lisez ces lignes dans une langue qui n'est pas la vôtre, sachez que je suis fier de vous, ensemble et séparément. J'admire la force qui vous a poussé à vous dépasser constamment et dans toutes les circonstances, et je suis content d'avoir fait partie d'un voyage que vous m'avez offert à ma naissance. Toutes les blessures et les écorchures que je me suis faites m'ont rendu plus grand grâce à votre compréhension et votre intelligence. Vous n'êtes pas parfaits et je ne lui suis pas non plus, mais continuons à nous aimer dans nos défauts et failles; la vie aura bientôt fait de nous séparer, j'en suis conscient, et d'ici là, prenez-moi par la main et regardez l'enfant qui a grandi grâce à vous. Il vous en remercie en un mot: merci.

Friday, June 16, 2006

§ The greatest mistake you can make in life is to be continually fearing you will make one - Elbert Hubbard

Monday, June 12, 2006

FB goes to hollywood

FB, je te dédie ces quelques notes. Merci pour la tendresse de tes gestes, la beauté de ton sourire et la poésie de tes lagons...serre-moi...serre-moi...

Embrasse-moi dessus bord
Viens mon ange, retracer le ciel
J'irai crucifier ton corps,
Pourrais-je dépunaiser tes ailes?
Embrasser, te mordre en même temps
Enfoncer mes ongles dans ton dos brûlant
Te supplier de me revenir et tout faire
ô tout, pour te voir partir et viens!
Emmène-moi là-bas
Donne-moi la main
Que je ne la prenne pas
Ecorche mes ailes
Envole-moi
Et laisse-toi tranquille à la fois
Mille fois entrelassons-nous
Et lassons-nous même en-dessous
Serre-moi serre-moi
Jusqu'à étouffer de toi


Il y a des salauds
Qui pillent le coeur des femmes
Et des femmes qui ne savent plus trop
D'où l'amour tire son charme
Papillon de fleur en fleur
D'amour en amour de coeur
Ceux qui n'ont qu'une étoile
Ou ceux qui brûlent leurs voiles
J'aime tes larmes quand tu aimes
Ta sueur, le sang, rendons-nous amants
Qui se passionne, qui se saigne
J'aime quand mon écorché est vivant
Je ne donne pas long feu
A nos tragédies, nos adieux
Reviens-moi, reviens-moi
Tu partiras mieux comme ça
A force de se tordre,
On en finirait par se mordre
A quoi bon se reconstruire,
Quand on est adepte du pire
Malgré nous, malgré nous,
A quoi bon se sentir plus grand
Que nos, deux grains de folie dans le vent
Deux âmes brûlantes, deux enfants
Il y a des salauds
Qui pillent le coeur des femmes
Et des femmes qui ne savent plus trop
D'où l'amour tire son charme
Papillon de fleur en fleur
D'amour en amour de coeur
Ceux qui n'ont qu'une étoile
Ou ceux qui brûlent leurs voiles
Embrasse-moi dessus bord
Viens mon ange, retracer le ciel
J'irai crucifier ton corps,
Pourrais-je dépunaiser tes ailes?
Embrasser, te mordre en même temps
Enfoncer mes ongles dans ton dos brûlant
Te supplier de me revenir et tout faire
ô tout, pour te voir partir et viens!
Emmène-moi là-bas
Donne-moi la main
Que je ne la prenne pas
Ecorche mes ailes
Envole-moi
Et laisse-toi tranquille à la fois
Mille fois entrelassons-nous
Et lassons-nous même en-dessous
Serre-moi serre-moi
Jusqu'à étouffer de toi
Serre-moi encore, serre-moi...
§ Le temps est la plus petite chose que nous possédons - Ernest Hemingway

Sunday, June 11, 2006

J-365

La lune et le lac se reflètent l'un dans l'autre, unis par la lumière dans l'encre d'une nouvelle nuit de torpeur. L'un et l'autre se complètent dans leur lueur; leur dialogue sourd pèse sur un ville assoupie et fatiguée par la beauté d'une journée pleine des couleurs fraîches de l'été. 365 jours me séparent de mon trentième anniversaire et déjà le temps se met à couler plus rapidement dans mes veines, vers le précipice d'une date incontournable, le 11 Juin 2007. 31'536'000 secondes de répit avant de s'entendre prononcer les sempiternelles phrases associées à l'inauguration d'une nouvelle décenie d'existence. Comment y échapper, comment ne pas se noyer dans la mélancolie d'une horloge qui ne pardonne rien, lentement, seconde par seconde? Chaque parcelle de temps prendra plus de place, chaque souffle de joie et de tristesse deviendra plus épais, chaque miette de vie aura une saveur plus exotique. Le moment venu, rien ne changera pourtant. L'élan des dernières 31'536'000 secondes suivra son cours et l'inertie de mon envie d'exister me menèra de date anniversaire en date anniversaire, le sourire aux lèvres et l'oeil parfois rivé à la montre. Histoire de ne pas arriver en retard là où la vie m'attend.

>Santiago et Papa, merci pour cette belle journée de soleil et de voile

Saturday, June 10, 2006

Crystal ball

Who is the man I see
Where I'm supposed to be?
I lost my heart, I buried it too deep
Under the iron sea

Oh, crystal ball, crystal ball
Save us all, tell me life is beautiful
Mirror, mirror on the wall
Lines ever more unclear
I'm not sure I am even here
The more I look the more I think that I'm
Starting to disappear

Oh, crystal ball, crystal ball
Save us all, tell me life is beautiful
Mirror, mirror on the wall
Oh, crystal ball, hear my song
I'm fading out, everything I know is wrong
So put me where I belong

I don't know where I am
And I don't really care
I look myself in the eye
There's no one there
I fall upon the earth
I call upon the air
But all I get is the same old vacant stare

Oh, crystal ball, crystal ball
Save us all, tell me life is beautiful
Mirror, mirror on the wall
Oh, crystal ball, hear my song
I'm fading out, everything I know is wrong