Par respect pour le canton de Vaud, qui m'a accueilli avec tant de bonté durant ces 12 dernières années, je rédige ces paroles en français. Au hasard des mots, si une expression vaudoise s'approche de mes lèvres, je la laisserai s'apposer sans honte sur l'écran. Les vaudois ont beau avoir quelques vices, je ne me lasserai jamais de jouer avec la langue de ces Terres gorgées de blanc. Le moment est venu pour moi de dire au revoir à cette contrée improbable, gracieusement posée sur les bords d'un lac sorti tout droit de la fantaisie de Hodler. Une terre qui oscille entre le provincialisme le plus pur et une ouverture à la planète assez étonnante: ne comptez pas le nombre d'aventuriers voyageurs qui ont dépassé nos frontières à la recherche de l'Autre. Pourtant, entre l'eau, les montagnes et les vignes, la beauté de cette rive est telle qu'elle ferait presque mal aux yeux. Heureusement, prendre du recul de temps à autre permet de mieux re-garder ces paysages insouciants. Est-ce là la raison de mon départ? Perdre ce que l'on a pour se construire son Arcadie, la terre promise où le retour est imminent...Ce que je sais, c'est que je me rends vers d'autres rives tout aussi suisses que celles que je quitte, avec une touche de langue germanique pour donner un air étranger à l'aventure. Je suis sûr de pouvoir m'acclimater avec aisance à ce nouvel environnement - avec l'aide de Daniel, Vera, Maria...et de tout ceux qui, sur place, rendront mon escapade plus belle. A tous ceux qui se retrouveront à quelques heures de train de moi, l'invitation est plus que superflue. Lorsque je serai a Zurich, vous aurez aussi un chez-vous là-bas. Alors, tchô, tout de bon.
> Ema, le chemin des Bruyères te plaira, j'en suis certain!
Wednesday, September 06, 2006
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